Démographie

Statistiques démographiques département 2016

 Arrondissements
Population municipale Population totale
1975 1982 1990 2012                    2016                   
Montluçon 135 688 129 658 123 162 115 585 118 827
Moulins 114 908 113 250 110 475 105 288 109 748
Vichy 127 810 126 672 124 073 122 038 125 748
Ensemble du département 378 406 369 580 342 911 342 911 353 742

Généralités

Après avoir connu une forte croissance dans la seconde moitié du XIXe siècle en raison de l’amélioration des conditions de vie et du développement industriel, la population de l’Allier a subi une rapide baisse au début du XXe siècle. Dans les années 20, elle se stabilisa jusqu’aux années 50. Après une brève remontée (1954-1968) due au baby-boom, la tendance fut à nouveau à la baisse jusqu’à la fin des années 90. Ceci est dû au déficit des naissances, ajouté à un solde migratoire négatif.
L’Allier est un grand département par la taille (7340 km2, 13ème de la France métropolitaine), mais faiblement peuplé. C’est un département relativement rural comparé à la moyenne française puisque seulement la moitié des habitants vivent dans l’une des trois agglomérations de Montluçon, Moulins, Vichy. Ces trois agglomérations restent d’ailleurs assez modestes : environ 60 000 pour Vichy et Montluçon, au recensement de 1999, alors que Moulins, pourtant chef-lieu du département, ne comptait que 40 050 habitants. Entre 1990 et 1999, ces trois pôles urbains ont subi une baisse de population (la plus importante pour Montluçon, la plus faible pour Vichy).
La présence de trois unités urbaines d’importances comparables mais de caractères très différents est l’une des caractéristiques du département, qui n’est pas sans rappeler la traditionnelle division en trois zones qui a marqué le territoire Bourbonnais depuis l’époque Gallo-Romaine.

Un département plus attractif

Au 1er janvier 2010, avec 342 908 habitants, l’Allier est le 65ème département métropolitain par sa population. Si le repli démographique observé dans le département depuis le début des années 70 n’est pas totalement enrayé, il est nettement atténué grâce à un relèvement récent de son attractivité. La population est restée stable dans ce département entre 1999 et 2010 […]. Cette évolution démographique plus favorable repose uniquement sur l’inversion du solde migratoire. Depuis 1999, après trois décennies de déficit migratoire continu, les personnes venant s’installer dans le département sont plus nombreuses que celles qui le quittent. Par ce biais, l’Allier gagne environ 760 habitants chaque année, alors qu’il en perdait annuellement 340 entre 1990 et 1999. Toutefois, ce constat favorable doit être nuancé. Le département continue d’accueillir des personnes proches de la retraite et de laisser partir ses jeunes de 18 à 25 ans. Ainsi, ces mouvements tendent à accentuer le vieillissement de la population et donc à terme le déficit naturel. Entre 1999 et 2010, l’excédent des décès sur les naissances entraîne une diminution de population de l’ordre de 0,3 %.

Moins d’habitants dans les centres urbains

Tous les types d’espaces, y compris les plus urbanisés, sont touchés par le vieillissement de leur population et la faiblesse de la natalité. Au 1er janvier 2010, 38 402 habitants résident à Montluçon, 24 774 à Vichy et 19 590 à Moulins. Comme la plupart des villes de même taille des départements voisins, ces trois villes accusent une baisse sensible de leur population. Depuis 1999, celle-ci diminue annuellement de 0,7 % à Montluçon, de 0,6 % à Vichy et de 1,0 % à Moulins. Le nombre de décès l’emporte sur celui des naissances dans les trois communes. De même, les départs y sont plus nombreux que les arrivées. Le solde migratoire de Vichy se rapproche toutefois de l’équilibre.

Population en hausse dans le périurbain

À l’inverse des centres urbains, la majorité des autres communes des trois communautés d’agglomération enregistrent des progressions de population qui traduisent pour partie l’étalement périurbain. Autour de Montluçon et Moulins, l’augmentation de population constatée dans ces communes périphériques ne suffit pas à compenser la baisse dans les villes-centres. Les deux communautés d’agglomération perdent respectivement annuellement 0,3 % et 0,1 % de leur population sur la période 1999-2010. Autour de Vichy, le gain de population des communes périphériques permet à la Communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier d’afficher une augmentation annuelle moyenne de sa population de 0,1 %. Éloignées des principaux pôles d’activité, les campagnes continuent de perdre des habitants, à un rythme toutefois moins soutenu que par le passé.

Insee, Mise à jour : janvier 2013