
Dimanche 29 juin, les familles du diocèse se sont retrouvées dans le parc de la maison diocésaine. Un beau moment de partage autour du thème « Richesses du monde », « Eglise sans frontières » avec des jeux, des témoignages et bien sûr la messe des vocations qui clôturait cette belle journée !



Crédit photos Carine de Framond
Voici l’homélie prononcée par Mgr Marc Beaumont à l’occasion de la messe de clôture de Festi famille 2025.
« Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas, pour cette belle profession de foi que tu viens de faire », mais d’une certaine façon, Jésus dit, »ne te trompe pas, ce n’est pas par toi-même que tu as pu le savoir, mais parce que mon Père qui est aux cieux te l’a révélé ». Et malgré cela, c’est à Pierre que Jésus va faire confiance pour bâtir son église et faire qu’elle puisse se mettre en œuvre jusqu’à aujourd’hui encore. « Je te donnerai les clés du royaume de cieux, tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux »
Quelle confiance Jésus fait à Pierre en remettant entre ses mains tout l’avenir de son projet de salut pour les hommes, tout son projet de révélation d’amour pour chacune et chacun d’entre nous encore aujourd’hui. C’est à travers l’église que Dieu veut se révéler, qu’il se donne, à travers l’église au sens large, et puis aussi à travers ses pasteurs, des hommes particuliers comme Saint Pierre dans l’Évangile que nous venons d’entendre et comme on l’entend aussi dans la première lecture où on voit là un Pierre qui est un peu moins fier que dans l’Évangile puisqu’il a été arrêté, il est en prison et il se demande s’il rêve quand il en est libéré. Il faudra sûrement un peu de temps pour comprendre que c’est Dieu qui l’a libéré, que c’est son Seigneur qui est toujours à l’œuvre, que c’est l’Esprit Saint qui le porte et le conduit.
Pour Saint Paul aussi, en lisant les textes hier, je me suis dit quand même pour la fête de Saint Paul on ne donne pas la meilleure texte de Saint Paul. Voilà que c’est Saint Paul qui à la fin de sa vie dit « ma foi j’ai bien mené le bon combat, j’ai fait tout ce que je pouvais, j’aurai la récompense que le Seigneur donne à ceux qui sont restés fidèles » et puis comme nous sans doute de temps en temps il se met aussi un peu à la lamentation, « tous m’ont abandonné, le Seigneur lui m’a assisté, il m’a rempli de force pour que par moi la proclamation d’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout ».
Saint Pierre et Saint Paul sont les deux piliers de l’église, j’allais dire ils se sont à peine connus, ils se sont rencontrés quelques fois mais ils ont eu chacun des vies tout à fait différentes, des origines différentes, des missions et des vocations différentes.
C’est aussi, j’allais dire, la fantaisie de Dieu que d’appeler qui il veut, comme il veut, pour la vocation qu’il veut. Et chacun des prêtres qui sont là pourrait raconter comment l’appel qu’il a reçu, il y a aussi un appel personnel, on a pu avoir quelques témoignages à Saint Germain jeudi matin, en particulier celui du Père Mercier qui un peu comme Saint Paul disait « Je suis presque au bout de ma course mais je rends grâce pour tout ce qui a été vécu ». Comme c’est beau d’entendre ces témoignages de prêtres qui au soir de leur vie rendent grâce pour tout ce qu’ils ont pu vivre, on souhaiterait tant que ces témoignages appellent d’autres à le suivre et à donner leur vie aussi pour le Christ, lui qui reste fidèle, lui qui n’abandonne pas ceux qui le suivent, ceux qui lui donnent leur vie.
Car c’est vrai que c’est exigeant dans le monde d’aujourd’hui d’accepter de donner sa vie que ce soit dans le sacrement du mariage, que ce soit dans la consécration et la vie religieuse ou que ce soit aussi dans la vie sacerdotale. D’une certaine façon c’est accepter de se dessaisir de ce que l’on est, de se dessaisir de son présent, de se dessaisir aussi de son avenir. Quand on donne sa vie au Seigneur on ne sait pas où il nous conduira.
Je vais dire quelque part j’en suis la preuve, je n’aurais jamais imaginé être un jour ici à Moulins. Voilà, et chacun aussi des prêtres ou même vous en famille pourriez dire comment le Seigneur vous a conduit dans des lieux où vous n’auriez jamais imaginer aller. Cette aventure que le Seigneur nous propose, cette aventure de la vie est une aventure qui vaut la peine d’être vécue et qui est certainement plus riche et plus valorisante que de rester dans un fauteuil sur son téléphone, comme disait parfois le pape François, en essayant de remuer un peu les jeunes, en disant des générations qui n’osent plus s’engager, qui n’osent plus sortir, qui n’osent plus se donner les uns pour les autres.
Aussi en cette année de l’espérance, une espérance qui ne déçoit pas que le Seigneur entende nos prières toujours plus ferventes d’envoyer des vocations pour le diocèse de Moulins, d’envoyer des vocations pour son église, qu’il nous fasse découvrir qui il appelle, qu’il nous fasse découvrir aussi comment il veut nous conduire et conduire son église pour qu’elle puisse continuer à témoigner de l’Évangile auprès des habitants du Bourbonnais, auprès de tous les habitants de l’Allier, en particulier des plus petits et des plus pauvres, des plus malades et de ceux qui attendent un signe, un sourire, une parole de réconfort, qu’il soit le signe, la parole que le Seigneur adresse à ceux qui sont le plus en peine. Oui Seigneur, nous te le demandons avec insistance, envoie des ouvriers pour ta moisson »